Demain est une autre aventure

Puisqu’il faut donc se présenter un jour, je m’appelle Anne, artisteke .

Il semblerait aussi qu’un artiste aime à proposer à ses lecteurs (pour peu qu’il y ait un jour l’une ou l’autre personne qui passe par ici) un « statement », une déclaration sur ses influences, son inspiration profonde. En voici une :

« Déclaration de l’artiste

Mon travail explore la relation entre le discours postmoderne et les dons indésirables. Avec des influences aussi diverses que Caravage et Joni Mitchell, de nouvelles variations sont fabriquées à partir de dialogues à la fois opaques et transparents.

Depuis que je suis enfant, j’ai été fasciné par l’oscillation sans fin de l’esprit du temps. Ce qui commence par l’espoir est bientôt manipulé en un manifeste de défaite, ne laissant qu’un sens de ce qui aurait pu être et l’aube d’un nouveau départ.

Au fur et à mesure que les formes subtiles se reconfigurent grâce à une pratique émergente et diversifiée, le spectateur est laissé avec un hymne aux avant-postes de notre culture. »

Euh, en fait… ça vous parle, ce genre de texte ? à moi, non, pas vraiment, je n’y entrave que pouic, j’avoue; et ça me fait franchement sourire !

je n’ai même pas écrit ce texte, trop la flemme, j’ai donc visité https://www.artybollocks.com/ , un excellent site dont je vous conseille vivement la visite en cas de nécessité de « statement ».

Je ne me définis pas comme « artiste », ni comme rien d’autre qu’une personne qui aime créer, que ce soit peinture ou gravure, ou d’autres objets, bois, bijoux , textiles , tricots etc. , artisanats divers.
Lors d’une expo, il y a plusieurs décades, loin d’ici et même de l’Europe (ça le fait, hein ?) , une visiteuse m’a abordée, après avoir longuement considéré une aquarelle abstraite, m’avouant d’un air un peu contrit qu’elle n’y connaissait rien en art contemporain, ce à quoi je lui répondis que moi non plus ; elle sourit et me dit que cette peinture lui plaisait beaucoup, les couleurs, la composition … mais avant tout qu’elle lui plaisait car elle lui donnait envie d’imaginer « une suite » , ce qui se trouvait « à côté » …

Cette conversation m’est restée en mémoire, je me suis dit plus tard :
– bingo ! Non seulement j’ai pris plaisir à peindre cette aquarelle, mais elle permet à quelqu’un d’autre d’y ajouter une « suite » imaginaire (ou réelle, pourquoi pas ?) voilà qui est satisfaisant ! Ce qui me suffit amplement. Nul besoin d’autre déclaration, n’est-il pas vrai ?

Je vous remercie de votre passage,

Demain est une autre aventure !


aquarelle abstraite, tons de bruns